Vous connaissez le petit diable et le petit ange qui élisent parfois domicile sur vos épaules ? Mais si, le diable qui vous dit de faire l’exact opposé que ce que l’ange vous conseille de faire ! He bien en ce moment ils ont élu domicile dans ma tête. Le petit ange c’est moi, la vrai moi je veux dire. Celle qui aime les gens, les animaux, la vie ; pas la Gaëlle Bipolaire et encore moins la Gaëlle loup garou qui a éventré sa propre mère. Ouai, je ne me remettrais jamais de cette première transformation. L’autre, le petit diable qui met le feu à tout ce qu’il trouve, c’est la Gaëlle des nuits noires, celle qui n’a aucun état d’âme. Et bien en ce moment même, ils se battent dans ma tête, d’un côté ma raison et de l’autre ma nature. Et ces deux-là commence à me foutre un mal de crâne intenable. Le moindre bruit résonne dans ma tête comme un écho dans une grotte. Le bruit de mes talons sur le sol, la voiture qui passe, le bébé qui pleure dans son berceau et que sa mère essaie de calmer. La bête en moi ne pense qu’à une chose en cet instant, l’égorger pour le faire taire. A peine cette pensée traversa mon esprit que je hoquetais de stupeur. J’aimais les enfants, je les adoraient et pourtant.. Une partie de moi pensait à le tuer.. Je ne comprends pas ce qui se passe dans ma tête depuis quelques jours mais c’est troublant. Et épuisant. Je dois rester constamment sur mes gardes pour contrôler la Louve sanguinaire. Je pris tous les soirs qu’en me réveillant le lendemain tout ça s’arrête ou je finirais soit par craquer, soit par me faire interner pour schizophrénie.
Je n’osais pas lever le regard, essayant d’éviter le regard des gens, qu’i ne puissent pas déceler mon propre combat intérieur. Je heurtais violement quelqu’un et mon corps fut légèrement projetais en arrière, je repris rapidement mon équilibre et levais la tête vers la personne que j’avais percuté.
-Nan mais vous pouvez pas faire attention ?!
Le loup cria victoire dans ma tête, il avait gagné un peu de terrain. C’était lui qui m’avait poussait à réagir de cette façon. Je secouais la tête de gauche à droite en fermant les yeux une petite seconde et plantais mon regard dans celui de la personne face à moi.
-Désolé.. Je.. c’est ma faute !
Je me forçais à sourire, pour pas avoir l’air d’un cinglée, vous comprenez..

Je m’attendais à ce que l’homme que j’avais bousculer râle, mais qu’il soit entré dans une colère pour si peu.. Bon ok, il s’était renversé son café sur la chemise à cause de notre petite collision. Mais mon t-shirt gris, avait lui aussi des éclaboussures de café un peu partout. Il faut être deux pour se rentrer dedans non ? La bête fut de nouveau euphorique. J’étais fatigué de lutter pour la contrôler, j’étais a bout de nerf et il avait fallu que je tombe sur un idiot fini au caractère de merde. Elle savait qu’elle allait gagner. Du moins pour aujourd’hui. Je lâchais peu à peu prise, je la laissais prendre le contrôle et déchainer sa rage sur ce pauvre type, qui allait prendre pour son grade. Au moment où j’allais baisser totalement les armes, ma conscience repris le dessus et je remontais mes mur de défenses.
-Mais c’est pas possible d’être aussi empoter ! Même un éléphant en pleine milieu d’un magasin de porcelaine ferait moins de dégât que vous ! Vous savez combien elle m’a couté cette chemise ?! Surement votre salaire complet !
Ok, là il dépasse les bornes. Tant pis pour toi mon mignon, j’espère juste qu’elle.. Que je ne serais pas trop méchante. La louve, qui s’était tapie dans un coin, me laissant un instant de répit. Etonnant. Elle avait dû sentir que je capitulerais. Je pouvais presque la voir sourire, un sourire carnassier. Comme celui que pouvait avoir les psychopathes avant de mettre leur plan à exécution. En espérant que j’arriverais a reprendre le dessus assez facilement.. Je reprenais le boulot demain et je n’ai pas vraiment envie d’être agressive avec les propriétaire des animaux que je peux soigner..
Mon regard changea quand le loup pris les commandes. Une lueur dorée illumina mon regard, comme celle que je pouvais avoir les nuits de pleine lune. Mais ce n’était pas censé avoir d’impact sur moi le reste du temps.. Je suis bipolaire, j’ai pas besoin d’avoir en plus à me battre constamment avec ma nature.. Il faudrait que j’enquête là-dessus, essayer de comprendre pourquoi ça arrivait, et pourquoi maintenant… Un sourire en coin s’immisça lentement sur mon visage et je plantais mon regard mauvais dans celui de l’homme face à moi. J’étais plus petite que lui, mais pourtant ce serais moi qui le ferais courber l’échine. Il baisserait le regard et partirais sans demander son reste.
- Calme-toi, mon joli, c’est clair ? - je poser un doigt parfaitement manucuré sur son torse et appuyais légèrement avant de retirer ma main - Tu vas prendre tes clics et tes clacs et tu va dégager de ma vue compris ? Et la prochaine fois que tu me rentre dedans, c’est moi qui te rentrerais dedans. Et pas qu’une bousculade, on est d’accord ?
Hm, pas si mauvaise que ça. Mais il comprit bien vite et à la vue de mon regard vraiment sérieux, il me lança un regard étonné et il se fit plus inquiet d’un coup. Il décampa vite fait et je souris fière de moi. J’allais quand même pas faire une vraie esclandre en pleine rue. Quoi que... J’aurais pu. Ça aurait mis un peu d’ambiance ! Je regardais autour de moi et vis une femme me regarder. Je la reconnu, Katerina Petrova. Je ne fis cependant pas vraiment attention a elle. Essayant de chasser Le loup une nouvelle fois. Mais il avait pris le contrôle, et même si je pouvais un peu le retenir, cette fois il avait le dessus. Ce serait dur de le faire battre en retraite… Il fallait que je sois patiente, comme il l’avait été, je finirais par l’avoir à l’usure...

Des pas s’approchèrent de moi et une jeune femme – ou plus tôt une vampire- arriva a a hauteur. Je lui lançais un regard sceptique en la reconnaissant : Katerina. Je l’avais déjà rencontré, pendant une de mes précédentes crises de manies pour tout dire.
Fais attention jolie louve, on pourrait presque apercevoir ta vraie apparence quand tu bondis ainsi sur les humains !
Et elle éclata de rire, me désarçonnant complétement. Je lui lançais un sourire plus ou moins forcé. Pas besoin de se mettre une vampire à dos. Pas maintenant du moins. Je continuais de marcher en regardant devant moins, ignorant quelques instants la vampire.
Je suis certainement plus discrète avec les humains que les vampires.
Oui, je n’étais pas très agréable, je sais. Je lui lançais à nouveau un sourire avant de lui demander ce qui me trottais dans la tête.
Qu’est-ce que tu veux au juste ?
Je savais qu’elle attendait quelque chose de moi, du moins je le sentais. Mais je ne savais pas quoi, et pour être honnête ça m’énervais. Je sais, je m’énerve facilement, très facilement même. Mais c’est ça un caractère de loup ! Une impulsivité sans pareil et un foutu caractère, du moins pour les loups de la famille O’Meara.