Ma petite frimousse à pointer le bout de son petit nez il y a 28 ans, 5 mois et 12 jours pour être exact. C’étais à l’hôpital de Galway, ma ville d’origine, en Irlande. Ma mère s’appelait Ava et mon père Connor, ils m’ont jeune. 22 ans pour ma mère et 24 pour mon père. Néanmoins, ils étaient aux anges que je suis venu au monde. Etant fille unique j’ai été chouchouté au possible ! J’avais ce que je voulais, quand je voulais. Une gamine pourrie gâtée ! A 12 ans on m’a diagnostiqué Bipolaire, j’ai dû être hospitalisé, cette histoire n’a pas duré longtemps heureusement. J’ai juste été à l’hôpital pendant 1 semaine, j’étais dans une période maniacodépressive. Mes parents voyaient des entailles partout sur mes poignets, et tout le reste, ils étaient apeurés à l’idée que dans une période de crise en quelques sortes je finisse par faire une bêtise. Les médecins étaient du même avis, et au bout d’une semaine tout aller à nouveau pour le mieux. Depuis le diagnostic je suis sous traitement, et j’ai rarement eu des périodes vraiment flippantes. Juste à mes 21 ans. J’ai complétement déraillée. Pas à cause d’un garçon ou quoi que ce soit, tout aller pour le mieux dans ma vie. J’avais sauté deux classe et j’étais encore parmi les premiers, j’avais beaucoup d’amis, un petit copain ; en bref une vie parfaite de jeune adulte ordinaire. Jusqu’à ce qu’un soir, avec mes amis on sorte dans un bar, j’étais le Sam de la soirée. J’ai donc ramené tout le monde en sortant du bar, sur la route un lapin à traverser en plein milieu de la route, par reflexe j’ai donné un énorme coup de volant et quelque chose d’énorme a percuté le parebrise. J’ai pilé net, suis sortie en trombe de la voiture, suivis par mes amis qui n’avaient jamais décuvé aussi vite de leur vie. Le lapin que j’avais évité regarda vers nous, surement tétanisé par son expérience d mort imminente et par l’énorme fracas du corps sur ma voiture. C’était un jeune homme, peut-être 19-20 ans. Pas plus. On a appelé les secours, mais c’était trop tard, mon petit amis a fait croire que c’était lui qui conduisait. Il a été inculpé pour homicide involontaire. Je m’en suis voulu comme jamais. Mais il ne cessait de me répéter que ce n’était rien, que ça irait. Sauf que j’aurais dû dire que c’était moi au volant. Si je l’avais fait, mon père l’aurait su et il aurait pu me faire sortir de prison- il était procureur- et il m’aurait expliqué ce qui allait se passer 3 semaine après l’accident. C’était la pleine lune et mon père était parti je ne sais o, comme toute les nuits de pleine lune. Je ne savais pas ce qu’il fabriquait, mais comme ça avait toujours été comme ça, je n’y pensais même pas. Sauf que cette nuit-là, c’était ma première pleine lune depuis la mort de ce gars, que j’avais tué. Ma mère était dans le salon, endormi dans le canapé, comme presque tous les soirs de pleine lune, à attendre mon père. Lorsque la lune fut haute dans le ciel, je commençais ma transformation. Une fois loup, je ne contrôlais plus rien, je me rappel seulement le réveil, blotti dans un bosquet dans une forêt proche de chez moi. Je ne savais pas comment j’avais atterris ici et rentrais chez moi. Le seuil franchi j’aperçu mon père, debout dans le salon avec une immense marre de sang à ses pieds. Je m’approchais d’un pas hésitant et vis le corps de ma mère, elle était pleine de griffes sur le visage et complétement éventrée. Mon hurlement de terreur se coinça dans ma gorge. Je regardais mon père et quelques brides de souvenir de cette nuit refaire surface. Moi, la gueule dans les entrailles de ma propre mère en train de la déchiqueter comme un vulgaire bout de viande. Une seule chose franchi mes lèvres « c’est moi.. C’est moi qui l’ais tuée papa… ? » Il n‘eut même pas besoin de mots, il hocha simplement la tête. On inventa une histoire pour la police. Quelques semaines plus tard, nous avions déménagé à Dublin. Je fis en quelques sortes une rechute, dépressive au possible j’essayais de remonter la pente en apprenant plus de choses sur ce que j’étais devenu. Après que mon père m’ait tout expliqué, je fini par doucement redevenir moi-même. Les images du cadavre de ma mère me hantaient toujours, j’en cauchemarde toute les nuits, le même rêve horrible. Quant à la fin de mes études mon père qui avait fini par faire son deuil retrouva quelqu’un, je fus enfin rassuré : Il avait quelqu’un. Je pouvais partir, loin, dans un autre pays pour tenter de refaire ma vie et de trouver d’autres personnes comme moi. Et c’est comme ça que j’ai atterris ici, à MysticFalls, nid de créatures surnaturelles plus dangereuses les unes que les autres. .