Sujet: Juste... merci d'être toi - Avec Yaen Lun 14 Avr - 15:16
Merci d'être toi
Aller au lycée ne faisait pas partie de mes passions ... On pourrait dire que c'est le lot de la plupart des adolescents, mais en y réfléchissant, il y avait de cela quelques mois, c'était différent. J'aimais le lycée. J'aimais voir mes amis, rires avec eux, réviser mes cours et songer à l'avenir... Étonnement, il serait malhonnête de prétendre que cette époque révolue me manquait. C'était plutôt comme si tout cela me paraissait futile désormais, comme si j'étais passé à autre chose. Ce qui me manquait réellement c'était la joie, la facilité, la sensation que la vie pouvait tenir ses promesses. Depuis le début de cette année, si je ne pensais pas à mon drame les autres avaient tôt fait de me le rappeler. Souvent je croisais des regards inquiets, comme si on s'attendait à ce que j'éclate en sanglot à n'importe quel moment. Si je n'avais pas eu certains de mes amis avisés pour comprendre, j'aurais vraiment eu des difficultés à aller en cours.
Et puis, il y'avait Yaen, je l'avais rencontrée en début d'année et ça avait été un moment mémorable. Yaen ne me regardait pas comme les autres, elle n'avait jamais parlé de sujets houleux, elle se contentait d'être elle même, drôle et pétillante, toujours joyeuse. Elle me rappelait grandement la fille que j'avais été, toujours prête à faire la fête et à amuser les autres. Son contact était un bain de soleil. Je me souviens de notre premier cours en commun, en biologie... Elle m'avait fait éclater de rire dès les premières minutes. Ce qui m'avait valut le regard réprobateur du professeur. J'ignorais ce qui, d'avoir osé rire pendant son cours, ou oser rire malgré le drame qui m'avait frappé, l'avait choquée le plus. Je ne supportais pas le jugement des autres ... Et fort heureusement, Yaen en était dépourvue semblait-il.
Je débarquais en cours, nous étions en littérature, les deux cours où nous étions placées ensemble ce qui n'était pas pour me déplaire. Elle était déjà à sa place, je lui adressais un large sourire. Avec elle, pas de faux semblants, je pouvais être moi même, triste ou joyeuse, comme je le souhaitais. Mais à force de faire semblant de me sentir bien, je commençais à y croire et Yaen, était la seule à y croire aussi apparemment.
-Salut, tu vas bien ? demandais-je.
Je m'installais à ma place et sortais mes affaires de mon sac.
-S'il te plait, dis moi que tu as quelque chose de drôle à me raconter, j'ai besoin d'oublier les dernières remarques de la matinée ...
J'en avais assez des gens qui tentaient de me réconforter en posant des questions déplacées. Assez d'être regardé comme la princesse au rêve brisé. C'était pour certains un mélange de compassion, de pitié et de satisfaction... J'aurais voulu qu'on m'oublie, tout simplement.
I AM Yaen A. Aleksandrovitch
Date d'inscription : 02/04/2014 Localisation : Jamais très loin
A New Life !
Sujet: Re: Juste... merci d'être toi - Avec Yaen Mar 15 Avr - 16:30
Juste merci d'être toi
Elena et Yaen
Le soleil éclatant qui régnait dans le ciel ne faisait qu'accentuer le sourire de Yaen. Choisissant des couleurs en accord avec son tempérament, du blanc et du rouge, pétillante, la jeune femme commençait la journée comme beaucoup d'autre : rayonnante et pleine de vie. Il n'y avait que peu de chose qui pouvait la perturber assez pour lui faire perdre le sourire et elle se faisait un devoir constant d'étaler autour d'elle bonne humeur et joie. C'était comme une mission, un but de sa vie : ne laisser que les bonnes choses s'exprimer et barder son cœur contre le malheur, bien que de côté, elle ne soit pas en reste, ayant connu plus terrible que beaucoup de personnes.
Déjà assise derrière le bureau bien avant le commencement du cours, Yaen vit arriver de loin Elena. Les deux jeunes femmes s'étaient rencontrées en début d'année, après l'arrivés des Aleksandrovitch en ville. Bien sûr, la sorcière était au courant de ce qui était arrivée à la jeune brune, les ragots allaient bon train dans des petites villes. Et elle la comprenait parfaitement, pour avoir elle aussi perdue sa mère. Bien qu'elle était plus jeune lors du drame, ce manque reste le même à tout âge et la douleur ne change pas. Yaen avait tout de suite sympathiser avec Elena, attirée vers sa vitalité comme un papillon vers la lumière. Elle se faisait un devoir de n'absolument rien penser du tragique accident, la Gilbert n'avait pas besoin de ça, en aucun cas. Au contraire, sûrement bien trop de gens la prenait en pitié et ce n'était pas une attitude à avoir. Alors Yaen se contentait d'être elle même, comme elle l'avait toujours fait avec son père. Et cela marchait. Elena avait tout de suite accrochée avec elle et les deux passaient pas mal de temps ensemble. Bien sûr, la sorcière n'avait pu en aucun cas trahir le secret de sa famille et son amie ne savait pas pour ses dons. Yaen était même sûre qu'Elena ignorait tout du vrai monde mais elle se taisait. Les humains avaient de la chance de se trouver dans l'ignorance et il n'y avait aucune raison pour les y impliquer.
Elle sourit à la brune d'un grand éclat de lumière et la laissa venir s'installer à ses côtés. Lorsqu'elle s'installa et parla, Yaen put lire distinctement sur son visage à quel point Elena avait l'air lasse, lasse d'être regardée de toute part et jugée. Ce n'était pas facile. Ce comportement humain révoltait la jeune femme et elle sourit avec empathie à son amie. Elena confirma ses pensées en parlant et Yaen se dit qu'une dose d'humeur ne serait pas de trop. Elle n'allait pas dévoiler ses pouvoirs, certainement pas, mais elle pouvait très bien s'en servir pour amuser son amie et elle avait justement une idée en tête. Jetant un coup d’œil au professeur, elle vit que l'adulte, se rapprochait de sa chaise pour s'asseoir, sans regarder, occupée à détailler les élèves. Un sourire d'amusement naquit sur les lèvres de la sorcière alors qu'elle utilisait ses pouvoirs en toute discrétion.
- Salut Elena ! Attends, ne parle pas trop vite, regarde un peu ça. Lui dit elle en lui faisant signe de la tête de diriger son regard vers l'éducateur. Yaen agit, l'enseignante s'apprêtant à s'asseoir, le regard toujours rivé sur sa classe. Elle aurait dû cependant faire attention, sa chaise ne se trouvait plus aussi prêt qu'elle l'était !