Trois semaines. Soit vingt et un jour à chercher n'importe quel information qui aurait pus me donner un moyen de retrouver Rebekah. Rebekah. Grande blonde au regard froid et envoûtant. Première vampire au monde, et par la même occasion ma meilleure amie. Dire que pendant presque deux cent ans je l'ai suivis à travers le monde et puis qu'un beau jour je l'ai laisser partir. Grossière erreur. La vie est d'un ennuie mortel sans elle. En quelque sorte, je me sens vide lorsqu'elle est loin de moi. Sans but. Et puis tellement seule. C'est souvent ce que l'on ressens quand on devient vampire. Le temps passe et puis les gens qu'on aime avec. Ils meurent eux, pas nous. Cependant Rebelah, elle est toujours là et l'a toujours été pour moi. En tant qu'amie. Et je veux la retrouver, coûte que coûte.

Au lever du jour, assise entre les draps de mon lit, je fixe le mur en face de moi. Entre mes doigts, je serrais le morceau de papier qu'un barman du Mystic Grill m'avait donner. Dessus, le plan du chemin qui menait au manoir Mickaelson. Apparemment, ceux ci avait une maison digne des plus nobles de la ville. Et de ce que savait ce fameux barman, une jeune femme venait tout juste d'y emménager. Il n'y avait pas trente six femmes dans cette famille. En fait, il n'y en avait qu'une. Rebekah. Je me suis enfin lever lorsque mon horloge vint sonner dix heures. Je m'enferme dans la salle de bain, me fit couler un bain et y reste une bonne demi heure. J'allais retrouver ma petite sœur chérie et désormais j'étais certaine de sa localisation, aucune raison de se presser. J'avais bien attendu six cent ans, alors une ou deux heures de plus..!
J'ai enfilé un jeans noir, un top blanc sans manche, une veste en jeans noir par dessus et une paire de talon blanc, le tout moulant à la perfection mes formes. Un trait d'eye-liner, un peu de mascara et de rouge à lèvre pour potiner le tout. Aujourd'hui, pas besoin de faire semblant d'être normal. Je ferma la porte d'entrée, me glissa dans ma mini cooper rouge et blanche et la déclara. Le pied lourd sur la pédale d'accélération, je ne mis pas longtemps pour trouver la route du manoir. Le barman ne c'était pas trompé, il était bien là. Le gigantesque manoir Mickaelson, ainsi que le reste de son immense propriété. Mes yeux arpentèrent le décors qui s'offrait à moi, puis je finis par sortir de ma voiture. En quelques enjambés, je grimpais le perron et toquait à la porte.

Une minute. Deux minutes. Toujours rien. J'abaissa la poignet et ouvrit lentement la porte, me glissant petit à petit à l'intérieur. Cela semblait tellement vide que je crus l'espace d'un instant m'être trompé et devoir aller chercher ailleurs une nouvelle fois. " - Il y a quelqu'un..? Rebekah..?". Seule réponse ; le silence. Je traversa l'entrée, cherchant le moindre détail qui me montrerais sa présence. Mais non, rien. Arrivé au salon, et agacé au plus haut point, je jeta mon sac à main sur le canapé. Je m'approcha d'une des fenêtres et tenta de me calmer à regarder le paysage.

Je m'apprêtais à m'en aller quand une voix résonna. Pas. "Une". Mais plutôt la voix que je souhaitais entendre plus que tout depuis près de six cent ans. Mes lèvres s'étirèrent, affichant mon plus beau sourire. J'échappa un rire avant de me retourner. Elle était là. Rebekah. La plus belle vampire que je n'ai jamais connu. Son visage n'avait pas pris une ride et cette réflexion me fit sourire à nouveau. Ce même regard, elle ne l'avait pas perdu. Son sourire non plus. Elle s'affala sur le canapé juste en face de moi et me tendit une tasse de sang. Je m'approcha lentement et la pris entre mes mains. De part ses vêtements, j'en conclus qu'elle venait tout juste de se réveiller. Peut-être même que sa nuit fut plutôt courte. Je trempa mes lèvres dans le liquide rougeâtre et en but quelques gorgées. Mal grès le fait d'être éloigné d'elle pendant toutes ces années, cela n'avait pas influencer notre relation. Encore heureux d'ailleurs.
Je finis par m'assoir à coter d'elle, repliant mes jambe sur le bord du canapé. J'avais l'impression d'être chez moi. Lorsqu'elle est au près de moi, j'ai l'impression d'être à ma place. Puis, elle finit par me demander ce qu'il y avait de nouveau dans ma vie. Depuis six cent ans, il y en avait des choses à raconter, c'était certain. Mais par où commencer? "- Hum, je t'ai laissé par rapport à Nik, tu sais bien. Je suis resté presque cent ans à la nouvelle Orléans. Je suis devenu chanteuse et danseuse de cabaret burlesque. Pas de commentaire Bekah, ce n'est pas du tout ce que tu crois. Je ne suis pas streaptiseuse. Bref, après ça, j'ai voulus vous retrouvez puisque je ne ressemais aucune nouvelle de vous.. J'ai fais le tour du monde une bonne dizaine de fois en m'arrêtant quelques années un peu partout. Puis après six cent ans de recherches, je suis venu ici, pensant que vous reviendriez tôt ou tard dans votre ville natale. Je ne me suis pas trompé. Je suis employé au club de la ville. Sinon, rien de bien intéressant. Et toi? Quoi de beau de ton côté? Un nouvel amoureux peut-être? ", concluais en lui faisait un clin d'œil. Toutefois, j'hésitais un peu à poser ma prochaine question. Je sais que ne devrait pas la poser mais c'est plus fort que moi. "- Tu as des nouvelles de Nik?". Voilà c'était fais. Je soupirais et finis par boire cul sec ma tasse de sang.

C'était frai et appétissant. Avec le temps, ma soif s'était apaisé. Même modéré je dirais. J'avais réussi à calmer mon envie de sang de sorte à tenir un certain moment sans me nourrir. Pourtant, mal grès tout, je n'en restais pas moins un vampire, et un vampire ne peut vivre sans boire du sang. D'ordinaire, je me contente de boire les poches de sang que je me fournis moi même à l'hôpital, mais j'ai toujours préférer boire "a la source". C'est toujours plus "humain" je trouve. Plus sensuel. Et puis il faut dire que c'est toujours plus goutû. Je m'avance pour déposer ma tasse sur la table basse et fixe Rebekah, attendant sa réponse.

Je ne pensais pas être autant affecté par la réaction de. Rebekah. Mais en fait, elle me blessé très profondément. D'abord parce qu'elle me faisait clairement parvenir qu'elle ne souhaitait pas que j'appelle Klaus, Nik. Mais plus particulièrement parce qu'elle n'avait pas pensé un seul instant à moi. Trop occupé à fuir leur ennemi juré et à vivre d'amour et d'eau fraîche. Elle me comte ses aventures amoureuses et la place qu'y avait joué son frère ainé. Et à vrai dire, pas le meilleur rôle. Je connaissais Niklaus, pas aussi bien que sa sœur certes, mais je le connaissais quand même. Au point où j'en étais tombé follement amoureuse. Toutefois  jusqu'à preuve du contraire, Rebekah comptait plus pour moi que n'importe qui. Autrement dis, ce qu'elle venait de m'apprendre me mettait dans une rage folle. Tant et si bien que je finis par me lever brusquement et me diriger vers la fenêtre.
J'hocha la tête lorsqu'elle me proposa d'aller dehors après qu'elle se soit changer. J'ouvris la porte - fenêtre et me glissa à l'extérieur. Il faisait si beau, le soleil brillait si fort. Je ferma les yeux afin de profiter de ses rayons. Pourtant, mal grès le fait que Rebekah l'ait blessé, je n'arrivais pas à lui en vouloir plus que nécessaire pour le lui faire comprendre. J'imagine que passé plus d'une bonne décennie dans une boîte en bois doit faire son petit effet. Je soupirais.

Je m'asseyais sur une des chaises de la terrasse et regarda le paysage. Simplement magnifique. Une longue plaine donnant sur l'orée de la forêt. J'en avais vue des paysages en huit cent quarante cinq ans d'existence, mais même avec le temps ils me paraissent toujours aussi unique. J'ai visité des centaines d'endroits tous plus beau les uns que les autres, chacun ayant leurs propres particularités. Tout au l'onde de ma vie, j'ai pris conscience de la beauté de la vie. De ce qu'elle pouvait m'apporter en tant que vampire. Parce que même si le temps ne m'affectait pas, lui affectait la nature, l'art, la musique. Tout change, évolué, se transforme, s'enlaidit ou devient plus beau.
Après un énième soupire, je repensais à ce que Rebekah avait dis. Peut-être que finalement je n'étais pas si importante à ses yeux. Pas autant qu'elle aux miens en tout cas. Peut'-être que j'avais gâché six cent ans de ma vie à chercher une femme qui était plus pour moi que n'importe qui. Ma famille. La seule chose qui me tenait jusque là en vie. Je glissa ma main sur ma nuque et grimaça. Trop d'émotion, trop de souvenir.