Mon hurlement transperce l'abysse du silence, l’enveloppe avec douceur d'une sonorité aiguë qui m'est propre. Je hurle sans en connaître les raisons. J'aime cela. Oui, j'aime laisser ma voix dominer les horizons d'une seule et simple traitre. Cette voix qui ne peut s'arrêter, mais qui s'estompe malheureusement une fois le délai écoulé. J'aimerais hurler à m'en fendre la tête. Hurler de façon à ce que chacune des créatures vivante sur cette terre reconnaisse mon existence. La moitié à connaissance de mon nom, l'autre l'ignore. Et une fois les années écoulées, cette moitié qui connaissait mon nom s'éteint, tandis que mon travail de dur labeur recommence. Encore et encore. Depuis tant de temps. Parfois, je me demande à quoi je ressemblerais. Si ma vie ne s'était jamais vue éternelle. La vieillesse qui aurait troublé ce visage parfait. Il est étrange de le formuler ainsi, mais je la regrette. Je regrette cette vieillesse qui m'aurait accompagné jusqu'à mon dernier souffle. Si l'éternité ne m'avait jamais été offerte, je serais d'une bonté sans limite qui égalerait mon innocence. Cette innocence dont je ne connais plus la moindre saveur. Tout est enterré, des centaines et des centaines d'années plus tôt. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même. Une ombre errant de part et d'autres de la terre. Le sang est seul remède à ce côté obscur qui me consume, et oh, comme j'en rêve en ce doux instant. Ce doux instant où je suis allongé sur le parquet de ma villa. Dans mon immense salon. Peu de mobilier aux alentours, j'aime tout particulièrement le vide et ses bienfaits. Cette sensation lacunaire qui m’envahis et qui me définit si bien. Mon âme est lacunaire, impossible d'y dénicher quoi que ce soit. Une coquille vide sans vie. Parfois, je me demande à quoi elle ressemblerait si je la comblais. Si je lâchais prise. Elle serait ainsi emplie à ra bord par ma joie et ma bonne humeur. Deux traits d'une personnalité inconnue qui serait faussée par le mensonge qu'est la vie. Oui, la vie n'est que mensonge. Que serait-elle donc si ce n'est un mensonge ? Un visage angélique dissimulant la pire âme qui soit. La seule vérité subsiste en cette dernière facette. Ma facette. Je suis doté de la pire âme qui soit. Et ce, depuis un long, long moment. Avachi sur le sol, je hurle pour hurler. J'attends pour attendre. Et je bois pur boire. Une bouteille d'alcool à la main, je suis totalement livré à moi-même. Cette boisson miracle ne m'est plus d'aucune utilité, avec les années, mon corps de vampires a largement appris à repousser les effets de cette petite merveille. J'ai tout essayé, mais rien à faire. Seul le sang parvient à me combler. Entièrement. Il me permet d'oublier, il me permet d'être vérité. Soudainement, j'aimerais hurler dans le bruit. Hurler dans le plus imposant des vacarmes pour vérifier si ma voix porte aussi bien que je l'espère. Je saisis mon portable et je l'appelle. Mon cher larbin. Celui qui se charge d'organiser chacune de mes soirées. Oui, j'organise une petite fête, c'est officiel. Et mon esclave personnel se charge d'inviter le monde entier et de changer cette villa en lieu de débauche éternelle. Je reste ainsi des heures sur le parquet. Je vois mon Homme qui entre et qui sans un regard, commence à effectuer chacun de mes désirs. Il sait qu'il ne doit pas se préoccuper de moi, je suis comme je suis, et il l'a bien compris. Au fond, je connais chacune de ses pensées. Il m'aime de toute son âme, et il espère que je lui rendrais la pareille. Mais, pourquoi s'encombrer de telles futilités ? Vendre son âme au diable, c'est bien plus excitant, bien plus lié au mensonge qu'est la vie. La fête va bientôt débuter. La nuit est tombée. Je me hisse dans ma chambre et j’enfile quelques vêtements qui me mettent plus qu'en valeur. Ce soir, je vais vider les tonneaux de sang qui coule dans les veines de tous ces petits veinards qui rient et chantent toute la journée. Les minutes s'écoulent, la musique débute au même instant où les portes de ma villa s'ouvrent. Et voilà cette nuée humaine qui se rue chez moi, inconsciente de ma présence. Ils ne pensent plus qu'à l'alcool qui est disposé en tout coin de la pièce et à la musique qui bat son plein. Je pense à hurler, mais l'envie de me rassasier prend le dessus. Aussi, je me glisse entre ces corps se mouvant dans l'obscurité, bouillonnant. Je les imite. J'imite la parfaite petite humaine, tout en choisissant avec soin ma future proie...
Date d'inscription : 15/12/2013 Localisation : perdue dans le fléau de mes pouvoirs
A New Life !
Sujet: Re: Let's party! (Libre) Mer 29 Jan - 12:52
Libre
Let's party!
C'était une émeute, j'aurais dit que chaque adolescent de la ville était là. Ils se dirigeaient tous vers cette grande demeure. Je venais avec tous mes amis, tous les lycéens étaient présents mais seulement très peu connaissaient vraiment cette Heather. On l'avait tous vu une fois certes, car elle était élève dans le même lycée que nous. C'était un peu comme se diriger dans un endroit inconnu, les yeux bandés, avec personne auprès de nous pour nous guider. Ce qui se trouve à l'intérieur de cette villa pourrait bien n'être qu'un immense piège déguisé grâce à de la musique et l'alcool, personne ne s'en rendrait compte. Tous ne pensent qu'à la procuration qu'apportera ce qui se trouve à l'intérieur. Et on avance, mettant un pied devant l'autre, à l'aveuglette mais avec rapidité. Je passais les grandes et majestueuses portes de cette villa et ce fut un changement instantané. Comme si ce qui se trouvait dernier ses portes était un tout autre monde, ce n'était plus la petite ville calme de Mystic Fall. Dans cette petite bulle, régnait une ambiance comme créée exclusivement pour les jeunes. C'était une façon de voir autrement Mystic Fall, de voir qu'elle avait beau être une petite ville où tout le monde se côtoie, elle est emplie de secrets et cache en elle mille et une facettes. Tout le monde se défoulait sur la musique à tue tête, gardant dans une main un verre rempli d'alcool qu'ils remplissaient très fréquemment. Heather fit son apparition dans la foule dans un habit qui faisait ressortir les courbes de son corps de sorte à se mettre en valeur. Moi je portais un jean noir, ainsi qu'un tricot de peau violet foncé et une veste noire. Des bottines recouvraient mes pieds. Je m'aventurais dans cette foule, je me laissais emporter et mon corps, sans que je ne lui en donne l'ordre, suivit le rythme de la musique. Le bar ne comportait que des boissons alcoolisées, je tentais le diable et en pris une. Toutes pensées sérieuses s'évaporèrent alors au bout du deuxième verre. Plus rien ne me retenait pour me défouler, plus rien ne me chagrinait, et je ne réfléchissais plus à rien à part danser et remplir de nouveau mon gobelet bien-aimé. C'était amusant, et une super expérience. Je gardais mon sourire toute la soirée, de plus mon rire d'enfant innocent se déclenchait à n'en plus finir pour un rien!
Keira,à genoux à même le sol de son appartement, finisait de déballer son dernier carton. Elle avait dû se faire violence pour finir cette corvée mais, cela faisait maintenant plus d'une semaine qu'elle avait aménagé à Mystic Falls et elle ne pouvait pas continuer éternellement à mettre trois quarts d'heures le matin pour trouver ses vêtements. Mais à présent elle l'avait fait. Elle était officiellement une habitante de cette petite ville. Ce qui ne la réjouissait pas, bien au contraire. Si la jeune fille avait été envoyée ici c'était plus par punition qu'autre chose, une sorte d'exil qu'on l'avait forcée à faire pour payer ses erreurs. Après tout elle-même savait qu'elle l'avait mérité.
Cette première semaine avait été difficile. Pour elle qui n'avait jamais quitté sa ville natale être lâchée comme ça dans un nouvel environnement n'avait rien d'une partie de plaisir. Ici tout le monde se connaissait. Tout le monde sauf Keira. Elle était la petite nouvelle qui intriguait certains et laissait d'autres complètement indifférent. Mais encore ce n'était pas le lycée le pire, c'était quand elle rentrait dans son petit appartement vide. Elle détestait plus que tout, cette sensation d'être seule avec le poids de la culpabilité sur les épaules.
Elle se releva en frottant ses mains sur ses cuisses et chercha ce qu'elle pourrait bien faire. Ses devoirs étaient bouclés, le ménage avait été fait, tous ses papiers étaient à jour... C'est fou quand même toutes les choses qu'on peut faire quand on s'ennuie. Keira s'impressionnait presque toute seule pour le coup si ça n'avait pas été si pathétique.
La jeune fille soupira et finit par ouvrir la fenêtre. S'accoudant sur le rebord elle regarda la ville plongée dans l'obscurité. Un courant d'air froid picota sa peau mais, ça lui importait peu. Elle suivait des yeux les véhicules qui passaient, les gens qui remontaient la rue. Bizarrement il y avait du monde ce soir-là. Toute une foule d'un peu près son âge se dirigeait comme un seul homme dans la même direction. Keira reconnu parmi eux certains visages qu'elle avait croisé au lycée. Ils respiraient la bonne humeur et l'excitation. Ils riraient, plaisantaient, se bousculaient gentiment. Keira réussit à comprendre parmi les éclats de rire que tout ce joyeux petit monde se rendait à une fête. Une idée folle lui traversa alors l'esprit. Et si elle y allait elle aussi? Après tout elle n'avait rien d'autre à faire et c'était sans doute la meilleure occasion de s'intégrer depuis son arrivée. C'était décidé! Elle allait à cette fête elle aussi.
Elle s'habilla en quatrième vitesse. Un jean, un beau t-shirt et la voilà prête. Après avoir maquillé ses yeux bleus et laissé ses cheveux châtains retomber librement sur ses épaules, elle attrapa son sac et sa veste en cuir. Puis elle dévala les escaliers au pas de course, manquant de se retrouver le nez par terre. Une fois dans la rue elle se mêla à la foule et suivi simplement le mouvement. Cela faisait du bien d'être entourée de monde, d'avoir l'impression de faire partie du groupe même si ce n'était pas vraiment le cas. La jeune femme avait l'impression qu'elle pourrait oublier ses soucis cette nuit, au moins pour quelques heures.
Après quelques minutes de marche Keira compris que la fête avait lieu dans une immense villa. En entrant elle ne pût que lever le nez et regarder autour d'elle. C'était immense. Les jeunes se pressaient déjà à l'intérieur, dansant, buvant, riant, s'amusant tout simplement. Un sourire apparu sur les lèvres de Keira. Elle avait l'impression d'être une fille normale et ça lui faisait un bien fou. Entrainée par la musique elle se mit à danser à son tour. Elle bu un peu, ria beaucoup tout en discutant avec certains. Après tout elle avait bien fait de venir.
Puis elle la vit. Heather, la fille dont tous connaissaient le nom même elle la petite nouvelle. Cette sublime créature sur qui tout le monde se retournait et cherchait à attirer l'attention. Quand ses yeux tombèrent sur elle, Keira eu une tout autre réaction. Un frisson parcouru son dos et une sensation de malaise l'envahit sans qu'elle ne sache trop pourquoi. Dans un geste inconscient elle porta la main à son cou et tourna les talons s'éloignant d'elle. Keira ne savait pas pourquoi elle réagissait de cette manière. C'était comme si son corps tout entier la mettait en garde contre cette fille. Pourtant, bien qu'elle l'ai déjà croisé au lycée, elle ne se souvenait pas avoir échangé ne serait ce qu'un seul mot avec elle. Elle respira un bon coup se traitant elle-même d'idiote de réagir de cette façon. De quoi avait-elle bien peur? Ce n'est pas comme si Heather allait la manger toute crue. Laissant retomber la main qu'elle avait posé sur son cou, elle se dirigea vers le bar. Oui un autre verre lui ferai sans doute du bien.
Ft.
Ouvert à tous
Our Story.
Keira vient tout juste d'arriver en ville et décide d'aller à une fête sans y être invité. Elle pourrait ne pas y faire que de bonnes rencontres...
a chaleur des corps qui se mouvaient autour de moi, bougeait comme un seul et même être, tous transportés par l'ambiance festive et cette musique résonnant dans la villa d'une puissance sans nom. Je dansais, je dansais, je dansais. Je buvais, je buvais, je buvais. Et ainsi de suite. À l'égale d'un bébé mangeant et dormant. Et bien que la comparaison soit incomparable d'une certaine façon, je me sentais peu à peu partir vers un autre univers. Un univers que j'aimais de tout mon être, qui m'éloignait de mon propre mal dévorant. Je m'éloignais à une vitesse fulgurante, et je riais pour souligner le plaisir que me procurait la liberté. Oui, je me sentais libre. Libre comme l'air. Libre d'oublier la douleur. Libre de tout oublier. Je n'avais plus envie de hurler, mais à présent, je rêvais de rire. De rire, de m'amuser, de succomber à l'oubli, à la joie, au bonheur. Et bien que je sache cela futile et impossible, j'aimais y croire, ne serait-ce que le temps d'une soirée. Une simple soirée. Laissez-la-moi, laissez-la-moi... Et plus je me disais cela, plus j'augmentais l'allure, infatigable. Un verre après l'autre, je buvais sans un arrêt. Je tentais de surpasser mes limites vampiriques. Je laissais mon corps de rêve se déhancher en tout point de la salle. Je les laissais admirer mes sublimes formes. Oui, ce soir-là, j'étais conciliante. Ce soir-là, j'étais une simple humaine qui tentait d'oublier le tout de ma vie. Le tout. Prenez-moi tout, prenez- moi tout... Je riais d'un éclat de rire véritable. Il ne s'agissait pas là d'une mascarade, l'alcool semblait me porter vers la lumière de mon cœur. Cette infime partie de lumière s'éteignant peu à peu au fil des siècles. Mon humanité. Une humanité que je conservais pour ne jamais oublier. Et pourtant, je ne demandais que cela. Éteindre cette foutue part d'humanité, et devenir un monstre à part entière. Leur arracher à tous leur cœur, rire de leur sort et danser. Un véritable monstre dans toute sa splendeur. Mais, je ne fis rien de tel. Je les laissais vivre... du moins, pour le moment. Mais, je me laissais aller. J'embrassais toute personne me tombant sous la main. Une pelle d'un côté, une pelle de l'autre. C'était ça, la fête. C'était ça, l'oubli. Certains en avaient peur, mais moi, je ne demandais que cela. Laissez- moi oublier, laissez- moi oublier... Je ne touchais pas à une seule goutte de leur sang. Non, je les embrassais seulement. Telle un vulgaire humain à sa propre fête. Mais, peu m'importait. Je laissais mes valeurs s'envoler au loin. Je me laissais aller à la musique, tout simplement. Rien de plus, rien de moins. Oh, comme j'aimais cette sensation. Cette sensation d'humanité. Et pourtant, elle me détruisait, me consumait à petit feu. Mon rire cristallin succomba aux lèvres d'un nouvel homme, qui n'osa pas dire non à ma proposition informulée. Danse, oublie, danse, oublie. Cela et ceci. La souffrance et le malheur. Mes rires et mes pleurs. L'alcool et la musique. Des mots, des mots et encore des mots qui s’alignaient les uns après les autres dans mon esprit torturé, nageant dans des litres d'alcool. Au loin, j'aperçus la petite sainte nitouche sorcière. La petite Bonnie. L'incontrôlable Bennett. Et en une seule seconde, je me retrouvais à ses côtés. Elle buvait, elle se laissait aller. C'était bien. Cela changeait de ses répliques visant à la paix et à la bonté que je ne pouvais supporter. Une véritable torture pour mes oreilles éternelles. Mais, là, elle semblait différente. Dans un autre univers, tout à mon égale. Je riais avec elle, lui tendit un nouveau verre avant de hurler à son oreille pour qu'elle parvienne à saisir mes paroles :
" Oh, tiens, Keira. On la rejoins ? "
Et sans attendre sa réponse, je me précipitais vers l'intéressé qui semblait profiter de la fête au comptoir du bar. Je riais intérieurement. Je l'avais vu. J'avais vu ses yeux se posait sur moi. Et cette peur incompréhensible qu'elle avait ressentie. Keira, dite nouvelle dans la ville, c'était mon jouet. Mon souffre-douleur, celle qui subissait mes changements d'humeur et qui ne parvenais jamais à s'en souvenir. Une petite soirée à trois, sympa non ? Un sourire aux lèvres, je m'assis à ses côtés, à l'égale de Bonnie. Elle sursauta lorsqu'elle m'aperçut si près d'elle. L'effroi qu'elle ressentait me rappelait que cet autre univers que j'explorais n'était qu'un mensonge éhonté que je m'étais créé de toute part pour parvenir à atteindre l’inéluctable oubli dont je rêvais depuis une éternité. Et d'une voix puissante pour parvenir à vaincre la nuée de bruit se précipitant seconde après seconde dans la ville, je lui disais en un sourire qui -je le savais- ne lui causerait que mal aise :
" Alors, la fête se passe bien pour toi ? "
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Let's party! (Libre)
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